31e festival international du film lesbien
Salons

Focus sur le 31e festival international du film lesbien et féministe de Paris

Aujourd’hui, je vous fais mon retour sur les deux jours passés au 31e festival international du film lesbien et féministe de Paris. J’y étais pour y présenter mes livres, et y faire des dédicaces !

Mais avant de continuer, certains se demandent peut-être ce qu’est le festival international du film lesbien, non ?

Festival international du film lesbien et féministe de Paris : Une volonté de visibilité et d’indépendance

Ce festival a pour but d’être visible. De se montrer aux autres, mais aussi apprendre à se voir, avoir conscience de sa force, se rassembler pour pouvoir construire, se légitimer soi-même pour, simplement, ne pas quémander le droit d’exister.

Les lesbiennes résistent à toute définition, elles sont ce qu’elles veulent bien montrer, à une, à deux, au lit ou ailleurs, à des milliers…

Pourquoi Cineffable ?

C’est justement un de ces ailleurs, lieu éphémère, carrefour d’idées, détonateur. Nous improvisons ensemble, organisatrices et festivalières, une incroyable performance. Le festival, c’est un théâtre ; le grand théâtre des lesbiennes qui se mettent au centre du monde.

Cinq jours par an seulement ; et qui est 100 % réservés aux femmes. Ce, afin de faire découvrir des films inconnus sur le marché. Une sélection de films de qualité, et très divers par leurs thèmes, styles et pays d’origine, des films qui ne sont montrés nulle part ailleurs. C’est au public lesbien de montrer sa force pour lutter contre les carences de la distribution.

L’équipe, entièrement bénévole, doit sa longévité à un passage de relais permanent et à la transmission des compétences. L’organisation est non hiérarchique. Les tâches sont divisées et prises en charge par des commissions qui se retrouvent tous les mois pour faire le point. Le festival est donc entièrement autofinancé.

L’idée première du festival ?

Organiser un festival de films de réalisatrices pour les lesbiennes, par les lesbiennes, qui offre un rendez-vous fixe tous les ans, un temps fort pour montrer des images de lesbiennes, des images féministes, susciter des débats et des rencontres et s’ouvrir à tous les arts.

Le pari est réussi !

Mon aventure d’auteure et de festivalière 

Je dois l’avouer, avant mon départ, j’avais une sensation désagréable. Une peur d’y aller pour x raisons, mais la première étant : ne pas réussir à vendre. Pourquoi ? Question de confiance en soi, rien de plus ! Parfois, même avec une certaine habitude des Salons, il arrive qu’un artiste doute. C’est la réalité et j’ose le dire.

Faire ma valise a été plus dur que je ne le pensais !

Combien d’exemplaires devais-je prendre ?
Tous ceux que j’avais en ma possession ?
Ou, un petit nombre défini pour chacun d’entre eux ?

J’ai mis du temps à me décider (je suis une éternelle indécise !), et ce n’est que, quelques heures plus tard que ma valise fut prête ! J’avais finalement décidé de prendre tous mes exemplaires, quitte à me charger pour le voyage inutilement. Je partais donc vers l’inconnu, avec une boule au ventre.

Mon arrivée à Paris a été sans souci apparent, pour une fois ! Je dirais même qu’elle a été meilleure qu’à l’accoutumée ! Reclassée dans une chambre plus spacieuse à l’hôtel, j’ai, pour la première fois dans la Ville lumière, très bien dormi, pour dire ! Le lendemain, non sans être angoissée comme une anguille (oui, mon expression est étrange, je confirme !), j’ai rejoint, à pied, l’espace Reuilly, là où s’est déroulé le festival.

31e festival international du film lesbien

Et dès mon arrivée, quelle a été ma joie quand, d’une synchronisation parfaite, mais non préméditée, ma collègue auteure, M.B. Intem, est apparue une seconde après moi.  Là, le stress a commencé à redescendre ; je n’étais plus seule désormais !

Après avoir récupéré nos badges auprès d’une des organisatrices, qui, au demeurant, nous a excellemment bien accueilli et expliqué le déroulement, nous avons commencé l’installation de notre table, très vite rejointes par une autre collègue auteure quelques instants plus tard, Alexandra Mac Kargan. À 11 h, heure d’ouverture au public, nous étions prêtes et impatientes de rencontrer les premières festivalières ! Bien que les premières minutes étaient encore quelque peu stressantes pour moi, mon anxiété a fini par se faire moindre par la suite et ma folie a fini par sortir le bout de son nez !

31e festival international du film lesbien

De là, j’ai pu profiter de chaque moment de cette journée ! Et celle-ci a été plus que géniale. L’espace ne désemplissait jamais, mis à part lors des séances de films, là, c’était plus calme. Ce qui fut une bonne chose également puisque cela nous permettait de nous désaltérer, ou de prendre un petit moment pour nous. Le reste du temps, la plupart des festivalières venaient vers notre « stand », et nous posaient des questions sur nos livres, ou sur qui nous étions ; certaines s’intéressant plus que d’autres à nos œuvres, à notre plus grand plaisir. Des échanges plus que formidables, pour ma part !

Néanmoins, les ventes ont réellement commencé vers 16 h, là où il y avait le plus de monde. À partir de là, une troisième auteure, Mia Cadiou, que je n’avais jamais rencontrée personnellement, est venue nous rejoindre à notre table. Après lui avoir fait de la place, j’ai, pour ma part, très vite sympathisé avec elle ! Une auteure simple et ô combien agréable.

31e festival international du film lesbien

La fin a été éprouvante jusqu’à 00 h00, heure de fermeture au public, mais lorsqu’une journée comme celle-ci se déroule, la fatigue devient secondaire au détriment de la satisfaction et du bonheur. En résumé, elle a été une première journée riche en rencontres, en dédicaces et en franches rigolades avec mes collègues auteures.

Le jour suivant a été sensiblement le même que le précédent. Du monde, des rencontres lectrices/auteures à foison, et pour finir, une nouvelle rencontre avec une auteure que, là encore, je n’avais jamais rencontrée en réel, Magali Junjaud. Une auteure qui m’aura fait bien rire avec son humour qui, je suis certaine, sera connu et reconnu un jour !

Après ces deux jours génialissimes passés au festival, l’heure était, pour moi, de rentrer. Après avoir remercié l’une des organisatrices pour ce festival très réussi, j’ai donc repris ma route jusqu’à la gare pour y prendre mon TGV.

Conclusion de cette aventure ?

En conclusion, il y a eu tellement de festivalières, qu’à un certain moment, je me suis demandé : vais-je avoir assez de livres pour la journée suivante ? Eh bien, cette question, légitime après tout, a eu une réponse très vite. Ce fut plus que juste puisque je suis repartie avec seulement quatre exemplaires (tous livres confondus), alors que j’étais arrivée le premier jour avec plus de trente exemplaires !

Heureusement que j’avais pris avec moi tout mon stock !

Le festival international du film lesbien et féministe de Paris a été une très grande réussite pour ma part. Que ce soit du côté des rencontres lectrices/auteures, de l’organisation ou des auteures, tout a été parfait. De plus, ce festival ainsi que les festivalières m’ont redonné une certaine confiance en moi pour les apparitions publiques, et m’ont donné envie de continuer.

Pour finir, j’aimerais remercier quelques personnes. Alexandra Mac Kargan, pour être toujours le porte-parole de ma maison d’édition ; Kyrian Malone, pour avoir rendu possible la présence d’auteures lors de ce festival ; mes collègues auteures pour l’ambiance plus qu’agréable ; ainsi que les organisatrices du festival pour le travail dantesque qu’elles ont fourni lors du festival (et j’imagine avant le festival aussi).

Bref, l’année prochaine, j’y participerai de nouveau avec grand plaisir, c’est une certitude !

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